Cette année encore l’association a présenté à Saint Agnan, Garrigues et Lugan, son exposition photo illustrant en partie le travail des bénévoles.
L’expo « L’arbre & la haie » fait suite aux actions menées pour la plantation de haies composées d’espèces locales. Les sorties natures et prospections de terrain ont permis de prendre
quelques clichés des espèces observées mais aussi des oiseaux qui animent nos haies et dont ils dépendent. Chacune des 20 photographies est accompagnée d’un court texte décrivant les espèces
présentées. Nous rappelons que nos expositions sont disponibles pour les mairies, collectivités et associations.
l fut parfois difficile de trouver un point de vue illustrant le thème choisi « l’arbre & la haie » autour de nos villages, tous n’ayant pas d’abords très arborés. On ne peut s’empêcher de
rêver à notre village entouré d’un écrin de verdure embellissant notre cadre de vie, clôturant nos propriétés en s’intégrant au paysage et accueillant une faune diversifiée utile à l’équilibre
écologique de notre environnement.
Plus que jamais, les plantations d’espèces locales deviennent incontournables, pour anticiper la modification des paysages liés à l’extension de l’urbanisation et pour garder le caractère rural
de notre territoire.
Certaines communes ont adhéré au projet « Diversit’haie », initié par
l’association, et des projets de plantations vont prochainement voir le jour comme à Garrigues et à Saint Agnan.
N’est- il pas agréable de cheminer dans des rues arborées, tantôt de haies diversifiées, tantôt d’arbres de haut jet comme en entrant à Lugan ? Et si vous êtes observateur, les haies
préservées d’Azas vous révèleront une riche diversité d’espèces d’insectes et d’oiseaux caractérisant les milieux bocagers.
N’hésitez pas à contacter l’association qui vous informera des subventions à la plantation allouées via « Arbres et paysages tarnais» et « Arbres et paysages d’autan
».
Si leur utilité est multiple (maintien des talus, brise vent, qualité des paysages…etc.), leur incidence sur la biodiversité est essentielle.
La haie champêtre composée d’arbres et arbustes locaux est un réservoir pour la faune et la flore où se crée un équilibre écologique entre les différentes espèces animales et végétales.
Parmi celles-ci, les oiseaux sont omniprésents et dépendent largement de la présence de ces composantes paysagères. De nombreuses espèces d’oiseaux utilisent la haie pour la nidification, la
recherche de nourriture ou tout simplement comme refuge. Mais la haie est aussi importante pour les reptiles, les amphibiens, les mammifères comme les chauves souris qui chassent fréquemment
à proximité des haies. La profusion d’insectes générée par cet habitat naturel est une manne pour les insectivores. Les linéaires des haies permettent un échange indispensable entre les
populations animales à travers les corridors faunistiques.
N’oublions pas les insectes polinisateurs (abeilles, guêpes, …) qui sont en fort déclin actuellement, jusqu’à mettre en péril notre agriculture, la flore associée à la haie leur est
indispensable… et cruciale.
Les 2 arbres ci-dessous sont des mûriers blancs introduits pour la récolte de leurs feuilles afin de nourrir les chenilles du vers à soie dont les cocons furent commercialisés à la halle ronde de
Lavaur au 19ème siècle.
Aujourd’hui ce sont des arbres reliques, témoins d’une activité humaine disparue. Il n’en reste plus qu’une vingtaine sur nos 4 communes. Sans entretien, ils dépérissent en s’ouvrant par le poids
des branches. Au-delà de l’intérêt patrimonial de ces arbres, ils sont aussi d’un grand intérêt écologique.
Les blessures causées par la taille ont créés des cavités offrant le gîte à nombreuses espèces comme la chouette Chevêche d’Athéna, les chauves souris, et de nombreux coléoptères.
Nom latin : Acer campestris (acer vient du vieux latin "acerarbot", où "acer" est d'origine indo-européenne et signifie "pointu, dur". On dit ainsi "des propos acerbes", "des griffes
acérées".)
La photographie représente une samare double, fruit sec muni d’une aile permettant la dissémination de la graine par le vent. C’est la graine de l’érable champêtre dont la floraison est très
mellifère (attire quantité de d’insectes butineurs).
Cet arbre arbore de somptueuses couleurs jaunes - orange vif à l'automne et nous le rencontrons assez fréquemment dans nos haies et bosquets.
Il possède un bois compact, résistant et homogène estimé en ébénisterie. Autrefois on fabriquait avec son bois des cannes, des skis et des outils.
Le Bruant zizi est un oiseau très commun dans notre campagne cultivée, il affectionne les haies d’arbres et les taillis. Peu avare de son chant, il l’émet toujours perché sur un arbre ou un fil
téléphonique. C’est d’ailleurs son chant qui explique son nom « zizi », c’est une suite de notes sur le même ton plutôt métallique.
Son nid est disposé dans une haie dense, un buisson ou à même le sol.
Migrateur tardif, la Pie grièche écorcheur arrive de ses quartiers d’hiver dans le courant du mois de mai. Cette espèce, rare et localisée en milieu agricole, recherche prairies et pacages comme
terrain de chasse (coléoptères, criquets….) et haie d’épineux pour y construire son nid. Sa présence atteste souvent d’un milieu en bonne santé.
Le mâle porte un masque de Zorro bien reconnaissable. Son nom « écorcheur », elle « le signe » à la pointe d’une épine : elle a comme habitude d’empaler ses proies à cet endroit. N’y voyez là
aucune cruauté, c’est simplement son garde manger.