Dans le processus de transition agro-écologique, la diversification des systèmes de production occupe une place centrale. Les acteurs agricoles et forestiers recherchent des espèces, des variétés ou des provenances à la fois productives, résilientes au changement climatique et assurant de multiples fonctions et services écosystémiques.

Le Cormier est une espèce d’arbre d’origine méditerranéenne cultivé sur une grande partie du territoire national durant de nombreux siècles pour son bois précieux, sa grande productivité fruitière et ses vertus médicinales, puis abandonné avec l’essor des nouvelles variétés fruitières (pommes et poires) ou des essences forestières plus rapidement productives. Or sa résistance à la sécheresse et sa multifonctionnalité en font une ressource de choix pour accompagner la transformation des systèmes agricoles, sylvicoles et alimentaires vers plus de résilience. Essence à large amplitude écologique présentant une grande variabilité : taille et maturité des fruits, qualité du bois, résistance aux maladies, phénologie, architecture, etc., le Cormier est aussi porteur d’un patrimoine historique et ethnobotanique qui intéresse un large public rural comme urbain, toutes générations confondues.

Un important déficit de connaissances, s’expliquant à la fois par une faible demande des agriculteurs et des sylviculteurs jusqu’à ces dernières années et une distribution éparse des arbres, freine sa valorisation.

Des initiatives d’inventaires des cormiers à l’échelle des territoires ont été initiées. En dehors des reboisements, la ressource naturelle est constituée d’individus isolés. Cela représente une difficulté supplémentaire pour établir l’aire naturelle de l’espèce. En Midi-Pyrénées, une opération originale d’inventaire public lancée par l’association SOLAGRO a permis en 1995 d’identifier les zones de présence et d’abondance du Cormier (parmi d’autres «arbres-patrimoine»). En 1992, la SEPENES s’engage dans l’inventaire des Arbres remarquables de la Sarthe dont le Cormier à partir de 1998, travaux qui aboutiront à une publication : Le Traité du Cormier  (Moinet, 2009). Très récemment, parution de “Le Cormier, Un arbre à redécouvrir, trésor de notre patrimoine”  (Scaravetti, 2020), une véritable encyclopédie sur cette essence trop longtemps oubliée.

Aujourd'hui, une grande quantité d'informations concernant cette essence est détenue par le monde associatif. L’association Au Pays d’en Haut est partenaire du projet de science participative Cormier 3R : Convergence Cormier - Réseau, Ressources et Résilience d'un arbre oublié au service de la transition agro-écologique.

 

Pour participer au projet d’inventaire qui permettra de mieux connaître la diversité des cormiers, vous pouvez télécharger la fiche de renseignement (une fiche par arbre) et nous la retourner soit par courrier postal ou par courriel (coordonnées mentionnées sur la fiche).

 

Merci beaucoup pour votre contribution !

 

Le 4-5 novembre 2023 la foire aux plantes de Bonrepos-Riquet a accueilli un stand de notre association.

 

 

S’y sont retrouvés comme animateur du stand Gérard et Jean venant de Haute Garonne fortement impliqué depuis de nombreuses années sur le cormier. Se sont joints à ce groupe un représentant de l’ONF de l’Aude et deux membres de notre association : Sylvie et Michel.

 

Cette foire aux plantes de Bonrepos-Riquet est très apprécié des professionnels de l’horticulture comme des amateurs de plantes ornementales et de végétaux plus rares.

 

A notre stand de nombreux visiteurs se sont arrêtés allant des intrigués par ce végétal inconnu aux passionnés par cet arbre aux incroyables vertus, jadis bien implanté dans nos campagnes et nos forêts. Il mérite bien aujourd’hui d’être valorisé afin de préserver sa descendance locale.

 

Septembre venant les cormes mûrissent et tombent au sol ...

 

 

Après quelques temps leur astringence diminue, leur taux de sucre augmente et ils deviennent consommables pour les blaireaux, les chevreuils et les bêtes de tout poil.

 

Nous en avons prélevé quelques-unes pour en extraire les pépins d’un côté et la pulpe de l’autre pour de délicieuses confitures. C’est Sylvie, Florence et Michel qui ont ainsi extrait 680 pépins. Ils ont été distribués pour une part aux membres de l’association qui en avaient fait la demande à raison de 10 graines par personne. Une aventure qui commence par la levée de dormance de la graine jusqu’à l’élevage du plant qui sera prêt à planter l’hiver 2023-4.

 

Ces pépins proviennent de neuf arbres locaux implantés depuis longtemps dans notre paysage. Afin de permettre leur dissémination, cinq pépiniéristes de notre région valorisant le label « végétal local » ont acceptés avec enthousiasme de prendre en charge les 600 pépins restants. Ils restitueront  à l’association quelques plants pour un prochain stand.

 


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Fiche inventaire Cormier-Au Pays d'en Ha
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