L’eau …au fil des balades, au fil des saisons, le Gandalou, Le Rigounet, Toupiac ou bien Prat Vayssière agrémentent notre marche lorsque nous les croisons.
Le réseau hydraulique irrigant les coteaux entre Girou Tarn et Agout mérite notre attention pour préserver sa qualité et la biodiversité qui en dépend.
Ne prenons pas nos cours d’eau pour de simples fossés, leurs noms ont une histoire, leurs parcours dessinent nos paysages, et la vie qui en dépend enrichi notre patrimoine naturel.
Voici un extrait de l’exposition. Les photographies ont été réalisées par les membres de l’association lors de nos balades et dans le cadre d’un projet visant à la mise en place de panneaux indiquant les noms de ruisseaux.
ous connaissez peut être le lac du Laragou mais connaissez-vous le petit cours d’eau qui l’alimente ? En amont du lac, le cheminement de l’eau vous amènera à Garrigues par un fond de vallon calme, dépaysant où vous serez accompagné par les vols de passereaux et le chant typique de la petite Bouscarle de Cetti, oiseau peu répandu sur nos communes. Une végétation diversifiée trouve sur les berges des espaces ombragés et frais pour se développer. Les traces laissées par les mammifères nous illustrent l’importance des « trames vertes et bleues ». Ces réseaux jouent le rôle de « corridors écologiques » permettant aux diverses espèces les échanges entre populations, conditions indispensables au brassage génétique qui va assurer la reproduction et donc la survie des espèces.
Une clandestine ne passant pas inaperçue … sa couleur mauve plus ou moins intense surprend le promeneur dont l’œil s’est habitué à la douceur des verts printaniers. L’absence de couleur verte indique que la plante est dépourvue de feuille et de chlorophylle dont elle n’a que faire puisqu’elle va tirer l’énergie dont elle a besoin de la plante hôte qu’elle parasite, saule, peuplier, … espèces des fonds de vallée frais et humides. Sa racine peut peser plusieurs kilos et se fixe grâce à des suçoirs sur les racines de la plante parasitée. Mais pas d’inquiétude pour l’arbre qui souffrira très peu de la clandestine embarquée avec lui dans le cycle printanier.
Il y a peu de mares dans notre petit coin de campagne, il devait pourtant y en avoir dans les fermes mais elles ont probablement été comblées suite à l’abandon des élevages. Dommage, car elle
joue un rôle important pour la faune qui s’y développe et s’y abreuve ; insectes (il n’y a pas que les moustiques !), oiseaux, batraciens, petits mammifères, reptiles,…Si les mares ont un intérêt
en tant qu’écosystème particulier on leur trouve également aujourd’hui une valeur
esthétique et patrimoniale.
Les espèces animales sont inféodée chacune à un milieu naturel particulier qui leur permet de trouver nourriture et conditions de reproduction assurant leur développement. Sont représentées dans l’exposition des espèces pour lesquelles un œil averti d’observateur est nécessaire mais en étant attentif elles pourront vous surprendre au détour du plan d’eau ou du ruisseau. Le Martin pêcheur est de celles-ci. Le petit « éclair bleu » niche dans des cavités creusées dans les berges meubles de cours d’eau poissonneux. Nous ne rencontrons pas de tel milieu sur nos communes ; les oiseaux observés proviennent probablement des bords d’Agout et du Tarn qu’ils quittent en hiver pour explorer les points d’eau alentour. Quel plaisir d’apercevoir l’oiseau aux couleurs métalliques perché à l’affut du petit poisson qui passera sous son bec !
Le patrimoine bâti lié à l’eau a fait aussi l’objet de photographies exposées : les lavoirs d’Azas et de Lugan, le petit pont sur le ruisseau de Toupiac. Ci contre une source située à Azas avec sa belle arche en briques. En contre bas de la source embroussaillée, un abreuvoir servait autrefois aux les animaux de la ferme. Tout ce petit patrimoine, marque aujourd’hui le savoir faire des bâtisseurs et les activités rurales d’un autre temps.
Ruisseau de Cardillac, de Prat Cayre, Revel, Prat Vayssière, Gandalou, Boutebal, la Gravelle, la Mouline d’Azas, … L’étymologie des noms de ruisseau peut nous renseigner d’une histoire passée dont nous avons perdu trace. En occitan, « prat » signifie le « champ », terme que nous retrouvons dans de nombreux noms. L’origine du mot « Gandalou » vient également de l’occitan pour désigner le « vandale ». Les Vandales étaient un peuple originaire de Scandinavie qui traversa la Gaule romaine vers 400 ans après JC ; se sont il arrêtés à Lugan pour que les habitants donnent leur nom au cours d’eau ?